Wanted, dead ou alive

 

Retour sur les évènements qui nous conduisent à vous faire part de cette énigme.

Un soir d'été, à la suite d’un repas qui en réalité dura toute la nuit, quatre jeunes hommes, que nous surnommerons Boule, J, Pépé et Polo pour les besoins de l'enquête (ils ont voulu garder leur confidentialité) sortent dehors pour soulager des besoins naturels. A leur stupeur, il découvre une étrange «chose» plantée en face de la maison de l’hôte du soir.

D’après les rapports de police que nous avons eût entre les mains, les 4 hommes se seraient échangés les mots suivants :

- putain, dit J, elle fait de l’effet la plante verte que j’ai fumé dans le jardin !
- mais non, assures Pépé, connu pour sa grande expérience de la route et sa lucidité générationnelle, ce doit être un élève d’auto école qui aurait emprunté le véhicule de ses parents pour s’en aller voir sa belle dulcinée.
- c’est quoi ce bordel, dit Boule, le boulanger et maître de la soirée, j’ai jamais vu ça devant chez moi. Qu’il foute le camp, sinon je lui fou un pain.
- le jeune Polo, pas avare d’affabulations et sans doute influencé par les films de science fiction dont raffolent les jeunes de son âge, défend la thèse d’un extraterrestre qui aurait perdu le contrôle de son vaisseau pour s’écraser là où les regards des quatre jeunes (et moins jeunes) convergent.

La suite des paroles qu’ils se sont échangés est du même acabit. Leur énumération ne servirait en rien aux besoins de l’enquête et pourrait même vous conduire vers de mauvaises conclusions.

Par chance, Pépé, le moins jeune des quatre, avait depuis peu un appareil photo numérique greffé dans la paume de sa main gauche. Sans coup férir, il décida de s’en servir, dirigea l’objectif dans la direction du vaisseau spatial recouvert d’une énorme capote, et appuya sur un petit bouton sur le dessus de l’appareil, déclenchant un flash de lumière qui sortit les lieux de l’obscurité qui régnait et réveilla du même coup le dénommé J qui avait la tête dans les pieds, sous l’effet conjugué de la chlorophylle des plantes vertes qu’il avait fumé et des fruits des bois qui avait macérés dans les vapeurs de l’alcool des cocktails.

Voilà la photo qu’il pris au soir du jour en question : ICI

Le jeune Polo, guidé par l’insouciance de sa jeunesse, s’approcha de la chose photographiée, ne voulant pas manquer de voir à quoi ressemble un extra-terrestre. Ne mesurant pas le risque que pouvait revêtir l’acte dont je vais vous parler dans 2 mots, il essuya la buée qui recouvrait l’OVNI, et pencha sa tête vers l’intérieur. Par chance, l’hypothétique système de défense anti-attaque du vaisseau spatiale ne se déclencha pas. Mais oh combien fût grande la déception de Polo, qui d’après les témoignages des voisins, est un bon fio. En effet, il lui sembla que l’être qui se trouvait à l’intérieur de la soucoupe ressemblait plus à un homme de cro-magnon qu’à une créature venant d’une autre planète. Après tout, ce dit-il, ce doit être à ça que ressemblent les extraterrestres !

Pépé, après mûres réflexions, décida de prendre une autre photographie, mais cette fois, de plus près, et à travers la vitre qui venait d’être souillé par les frêles mains du jeune Polo.

Voici donc la seconde photo qu’il pris au soir du jour en question : ICI

Peut être y voyez vous plus clair à présent.

Malheureusement, je ne peux vous faire part de la suite de l’histoire. En effet, les quatre compères, dont je vous aie rapidement brossé le portrait, se sont ensuite dirigés vers la gendarmerie la plus proche, dans la ville que nous nommerons Joli (pour que cette enquête reste confidentielle) et ce, au moyen de la voiture du maître de maison. Inopportunément, à la suite d’un contrôle routier routinier, le chauffeur a été placé en garde à vue pour excès de vitesse aggravé de présence d’alcool dans le sang. Les trois autres, qui tentèrent d’expliquer ce qu’ils venaient de voir, ne trouvèrent pas écho dans les esgourdes du gendarme.
Il semblerait, toujours d'après le rapport de police que nous avons eut entre nos mains, que le brave agent qui les interpella le soir du jour en question leur répondu que lui, pour sa part, « couchait avec José Bové ». Nous ne savons pas, ici, à la rédaction de Melrand Basket, si cette information doit être prise au sérieux. Un enquète de police diligentée par le parquet du tribunal correctionnel de Millau est en cours et sera rendu public dans un mois environ.

Bref. Toujours est-il qu’ils furent tous les trois accusés d'affabulations sur la voie publique, non assistance à personne en danger, coup et blessure sur un agent de police, tapage nocturne …

Là encore, l’énumération des faits qui leur sont reprochés ne servirait en rien aux besoins de l’enquête, qui nous vous le rappelons, est très sérieuse.

Ils furent tous les quatre condamnés par un tribunal militaire à perpétuité, avec une période de sûreté de 200 ans et un régime spécial au pain sec et à l’eau de pluie, concocté par le tout nouveau ministre des libertés nationales. Pour l’anecdote, ils ont bien failli décéder pendant la canicule étant donné que les perturbations furent rares, et que la seule boisson autorisée fut l’eau de pluie.

Mais bien évidement, comme vous le pressentez peut être, leur périple ne s’arrête pas là. En effet, de sources sûres, c’est-à-dire d’après les rumeurs qui entourent cette histoire, les quatre mercenaires bénéficièrent de complicité à l’intérieur de la gendarmerie de la ville de Joli, et s’évadèrent un soir de pleine lune. D’après les premiers éléments de l’enquête, il semblerait que le gendarme qui rendu possible cette évasion fut le beau frère du fils de la grand-mère du grand oncle d’une ancienne petite amie du cousin de la tante du dénommé J. Il est dorénavant acquis que ce soit ce lien affectif qui explique l’entente tacite entre les affabulateurs et l’audacieux gendarme.

L’histoire s’arrête ici.

Les brigades anti-criminalité et la direction de la surveillance au terrorisme n’ont eux aucune certitude sur l’affaire à laquelle vous venez de prendre connaissance. C’est pour cette raison qu’ils m’ont chargé de vous en parler, et de vous solliciter pour que vous m’exposiez les différentes versions que vous avez de l’affaire.
Il est possible que ayez vous aussi déjà été en contact avec l’étrange «chose» photographiée. En effet, la brigade de police chargée initialement de l’affaire a émis l’hypothèse que le véhicule aurait déjà roulé dans le Morbihan.
Nous ne savons pas comment ils en sont venus à une telle conclusion, mais il semblerait qu’il faille prendre ces hypothèses comme vraies.
De plus, toujours d’après la brigade de police, c'est-à-dire de sources incertaines, il paraîtrait qu’un indice important se trouve sur la première photo. Ici, à la rédaction de Melrand Basket, nous n’avons rien remarqué de suspect. Peut être que chez vous, vous trouverez l’indice, et vous pourrez alors mener vous-même l’enquête. Les services de police, qui ont devancé les pandores sur l'instruction, nous ont confié que « l’indice en question peut en fait ne pas en être un, même s’il se peut qu’il en soit un». Nous n’avons pas plus de précisions.

Il ne me reste plus qu’à vous rappelez qu’Interpole et le FBI, qui sont dorénavant chargés de l’enquête, récompenseront par 1 million d’euros la personne qui aura retrouvée la trace de l’étrange individu propriétaire du véhicule immatriculé 168 WM 56, même s’il me faut vous rappeler, pour que vous ayez l’esprit clair avant de vous lancer à corps perdus dans l’avis de recherche, que « l’indice en question peut en fait ne pas en être un, même s’il se peut qu’il en soit un ».

Surtout n’hésitez pas à nous faire part de vos impressions sur cette enquête. Nous avons besoin de vous. Si vous avez des pistes intéressantes, écrivez-nous dès à présent à l’adresse suivante : melrand-basket@wanadoo.fr Nous transmettrons au FBI. Non sérieux s’abstenir.

Merci de votre compréhension, et bonne chance.

La rédaction de Melrand Basket

 

 

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